Voici une interview de l' ex entreneur de l' ol paru sur l'equipe.fr
Le
contrat est rompu. Le chèque d'indemnité, désormais signé. Mais l'homme
demeure libre de s'exprimer. Alain Perrin s'épanche en confessions,
mercredi, dans L'Equipe, des difficultés qu'il a rencontrées pour exercer cette saison à Lyon aux côtés d'un staff technique qui ne voulait pas de lui.
Duverne pointé du doigt...
Alain
Perrin n'est pas rancunier mais le désormais ex-entraîneur lyonnais
sait d'où vient sa «frustration» au terme d'une saison prolifique
(doublé Championnat - Coupe de France) mais gâchée par son éviction. «J'ai
très vite compris que je serais surtout responsable de ce qui n'irait
pas. Avec une partie du staff technique en place, cela a mal fonctionné
dès le début, se rappelle Perrin. Il y avait un esprit de
contradiction systématique. Les discussions étaient houleuses. On ne
pouvait pas échanger avec Robert Duverne. Il ne fonctionnait que dans
l'agressivité.»
... Bats et Génésio aussi
«Tous
les adjoints s'attendaient à ce que je veuille changer des choses.
Bats, Duverne, un peu moins Génésio, avaient leur mode de
fonctionnement. La légitimité de leur parcours semblait leur permettre
de me dire non. Mais, après quinze jours de vie commune avec eux, je me
demandais si, à leurs yeux, j'avais déjà entraîné une équipe (...)»
L'adjoint de Perrin a aussi souffert
Arrivé
dans le Rhône avec Alain Perrin, l'adjoint Christophe Galtier a aussi
souffert de la défiance des hommes déjà en place, d'autant que Perrin
lui confie le travail vidéo... qu'il vient de retirer à Bats et à
Génésio : «Ce qu'ils faisaient ne correspondait pas à ce que je recherchais. Christophe Galtier savait ce que j'attendais (...) Ca
a été encore plus dur à vivre pour Christophe. Il était dans un bureau
de quatre personnes. Aucune des trois autres ne lui adressait la
parole, parfois pendant deux heures.»
Où posera-t-il ses valises ?
Son chèque d'indemnité désormais en poche, Alain Perrin, champion de France en titre, va devoir trouver un nouveau club. Où ? «Les
seuls contacts intéressants que j'ai eus c'était en Turquie avec
Galatasaray, surtout, Fenerbahçe aussi, mais un peu moins. Ils ont fait
d'autres choix. Aujourd'hui, je n'ai aucune proposition.»
L'hommage aux joueurs
Quitter
l'OL n'est toutefois pas un soulagement pour Alain Perrin, travailleur
acharné aujourd'hui en vacances, car certains visages vont peut-être
lui manquer. Lesquels ? «Rémy Vercoutre, des garçons comme
Squillaci, Bodmer, Toulalan, qui a réalisé une saison énorme, Karim
aussi bien sûr. Sans lui, pour le coup je n'aurais vraiment pas passé
l'hiver...»